Gilles Sade
par Gilles Sade
casino partouche

Les projets d’investissement, cela ne date pas d’hier pour le Groupe Partouche dont le moteur est l’ambition depuis sa création en 1973. En 2017, le Groupe avait acté les projets de rénovation de son parc de casinos dont celui de Dieppe, d’Hyères, d’Aix-en-Provence et de Saint-Amand-les-Eaux, entre autres. Et il devait s’atteler à la construction d’un nouveau casino à Pornic pour 2018.

Pour Partouche, l’avenir semble toujours prometteur. C’est pourquoi en 2019, le Groupe comptait engager 40 à 50 millions dans des travaux à grande échelle, même si les sommes investies resteront toujours moins colossales qu’aux États-Unis où les casinos sont une vraie institution.

Dans un même temps, la crise est venue frapper plusieurs fois à la porte des casinos, que ce soit à cause de nouvelles lois restrictives, ou en raison de crises plus profondes telles qu’on les vit à l’heure actuelle: Covid-19, chômage et grèves en trio de tête.

Dans des contextes sociaux-économiques difficiles, Partouche continue à miser sur les rénovations, semant des graines de modernisation avec des machines à sous dernier cri et des décors rutilants. Mais est-ce qu’être pionnier dans le secteur du divertissement suffit à rester compétitif dans un monde qui bouge?

Un développement économique en dents de scie

En 2007, premier coup dur: Partouche voit sa fréquentation diminuer. La nouvelle réglementation des jeux dans les casinos rend obligatoire le contrôle à l’entrée. Cette mesure concernant 43.000 joueurs dont les “interdits de jeu” était destinée à protéger également les joueurs pathologiques mais aussi les mineurs. Cet incident qui aurait pu mettre la société par terre a, au contraire, contribué à la modernisation du Groupe Partouche qui s’est équipé de lecteurs de cartes d’identité et de vigiles.

En 2008, les casinos subissent une deuxième vague restrictive avec la loi sur l’interdiction de fumer dans les lieux publics. S’ensuit une baisse d’attractivité donnant du fil à retordre mais de manière passagère à la société qui fait tout pour rendre les casinos populaires.

Au premier trimestre 2011, le chiffre d’affaires a augmenté de 1,4% par rapport à l’exercice précédent pour atteindre 124,2 millions d’euros grâce notamment à ses casinos terrestres et surtout à ses machines à sous.

En 2012, à nouveau, c’est le déclin qui s’annonce avec une baisse du PBJ (produit brut des jeux d'argent), jusqu’au plan de sauvegarde qu’on lui connaît en 2013 mais dont il sortira gagnant en épongeant la dette avant l’heure.

En 2018 n’a pas été une bonne année non plus avec une affaire de blanchiment d’argent au casino de Cannes. Et en 2017, le chiffre d’affaires n’avait pas vraiment bougé avec moins de 1% d’augmentation, malgré la vente fructueuse de Cannes Balnéaire qui ne lui rapportait en réalité plus un rond.

Pour le Groupe Partouche, même s’il n’a pas encore dit son dernier mot, c’est pour lors le jeu de hasard grandeur nature, entre roulette et montagnes russes dans un monde d’incertitudes économiques.

Investir pour rebondir

Numéro 2 des casinos, le Groupe Partouche se maintient au coude à coude avec le Groupe Barrière, grâce à ses idées innovantes.

En 2009, le Groupe Partouche signe son expansion en lançant le Mégapot, jackpot progressif reliant 175 machines à sous réparties sur 39 de ses sites.

Créée en 2006, Partouche Interactive affiche une baisse spectaculaire de 16,7%, obligeant le Partouche Gaming France à revoir sa copie en termes de développement de jeux en ligne; le site de poker en ligne fermera même en 2013. Néanmoins, le Groupe rebondira en 2019 avec les paris sportifs en ligne et PasinoBet.

Au cours de sa carrière, le Groupe Partouche a connu de nombreux revers mais a su rebondir en anticipant l’air du temps à coups de bottes secrètes, comme le fait d’avoir tout misé sur le poker à la fin des années 2000, en créant le Partouche Poker Tour. En 2011, la société a même redressé la barre avec le succès du Partouche Poker Tour Saison 3 au casino du Palm Beach le consacrant n°1 du poker en France. Ainsi, fort de son expérience de pionnier, le Groupe Partouche développe son hégémonie dans le domaine du poker et compte bien rejouer le Partouche Poker Tour en 2021.

Des casinos flambant neufs

Dès 1973, date de son premier coup de maître, Isidore Partouche a fait le pari d’axer principalement ses activités sur le divertissement en rachetant le casino de Saint-Amand-les-Eaux dans les Hauts-de-France. C’est d’ailleurs pour le moderniser que la société a promis d’investir en 2019 26 millions d’euros sur 20 ans, si la délégation venait à être renouvelée. Cependant, un jugement du tribunal administratif l’a stoppée dans son élan en janvier 2020 alors que la décision lui avait été favorable un mois auparavant.

Mais il en faut beaucoup plus pour freiner le Groupe Partouche qui s’est lancé en 1982 dans la construction de son tout premier casino en propre, celui de Calais, toujours dans les Hauts-de-France, berceau également du groupe Auchan, entreprise familiale du même acabit. La logique est aux rachats et aux expansions de 1976 à 1994: petit casino deviendra grand!

En 2019, le Pasino de Saint-Amand fête ses 15 ans, l’occasion de retracer l’épopée. Un arbre avait été même planté pour célébrer les 30 ans du casino et fêter la création du nouveau pasino! Il s’agit du neuvième casino français qui s’inscrit dans le top 3 des meilleurs établissements du Groupe. Le concept du Pasino, c’est aussi une marque de fabrique des Partouche depuis 1998 avec l’ouverture du casino à Djerba en Tunisie, transformant le casino en un pôle central de divertissement regroupant jeux, hôtels, salles de spectacles et restaurants. C’est une recette qui marche et qui a fait ses preuves en termes de chiffre d’affaires. Comme en témoigne Fabrice Paire, président du Directoire, qui rappelle que 15 millions ont été investis dans le casino d’Aix-en-Provence, le premier en taille du Groupe Partouche avec ses 800.000 entrées annuelles, et que “chaque rénovation aura son expérience”, que ce soit en agrandissement ou en transformation. Ces travaux titanesques ont surtout pour but de séduire un public de plus en plus jeune et intéractif. Habitué à surfer sur les sites de jeux en ligne, ce public accroc aux jeux électroniques demande toujours plus de nouvelles technologies et d’expériences immersives.

La crise, rebelote

Ironie du sort, c’est après une année de reprise en 2019 avec une hausse de 5%, qu’à nouveau l’activité casinotière est mise à mal. La fin précoce de son plan de sauvegarde, c’est ce qui avait permis à Partouche en 2019 de se concentrer sur les rénovations en pouvant débloquer à nouveau des fonds. Reste à moderniser plusieurs sites comme le casino de la Tour-de-Salvagny dans la région lyonnaise et rénover ceux de Royat du côté de Clermont-Ferrand et d’Annemasse en Haute-Savoie pour rester compétitif.

L’engouement accru des machines à sous et des jeux en ligne avait redonné le vent en poupe aux casinos de France. Face à de nouvelles fermetures suite au confinement et à la deuxième vague, espérons que 2021 sera un meilleur cru pour ce secteur du jeu et du divertissement durement éprouvé!

 

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