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Dans l’Antiquité, on jouait déjà beaucoup... Trois mille ans avant J.C., les premiers hommes lançaient des dés en os et pariaient sur les combats de gladiateurs, à la vie et à la mort. Heureusement, les jeux de hasard évoluent en parallèle avec l’histoire de l’Humanité et ses croyances, dans une passionnante épopée ludique. Des premières Saturnales de la Rome Antique, aux derniers slots 3D des casinos en ligne, les joueurs ont parcouru du chemin - voici un petit survol de rappel.
De nos jours, les jeux d’argent sont encore interdits dans de nombreux pays, et en cela, rien de nouveau sous le soleil! Comme le fameux jeu de dés apparu il y a 4.300 ans en Asie qui était interdit dans la Rome antique, mais populaire actuellement en Asie et formellement déconseillé aux Émirats Arabes Unis, et souvent proscrit au Maghreb. Des interdits qui n'ont jamais empêché les passionnés de jouer clandestinement...
Considéré comme l’un des principaux berceaux de l’humanité, l’Égypte regorge de découvertes prodigieuses: hiéroglyphes, pyramides, pierres précieuses et statuaire antique, les Égyptiens rivalisaient d’ingéniosité. Tout naturellement, ils sont à l’origine du premier jeu de table sur terre en 3.100 avant J.C., à savoir le Senet qui veut dire “le passage”. C’est le jeu préféré des Pharaons qui le pratiquaient symboliquement pour rejoindre l’Au-delà.
Entre le Trictrac et le Jeu de l’oie, le Senet se joue avec des astragales, ancêtres des dés, et des pions qui annoncent ceux du Jeu de Dame et des Échecs. Pour s’adonner à ce jeu de parcours et de course-poursuite, il suffisait d’un plateau pourvu de 30 cases, à raison de 3 rangées de 10. Malheureusement, les règles précises ne nous sont pas parvenues, mais on peut admirer des parties de jeu peintes sur la surface de tombeaux, à l’instar de Néfertari jouant son âme avec un partenaire invisible pour accéder au royaume du Dieu Osiris.
Platon attribuait l’origine des jeux à Thot, Dieu égyptien du calcul et de l’écriture, mais la Grèce antique n’était pas en reste avec ses nombreux jeux de dés et de plateaux dont le célèbre “diagrammismos” qui a donné naissance au Trictrac et au Backgammon!
Sur 10 lignes et avec 12 jetons nommés “calculs”, le principe basique était de s’affronter entre joueurs. En ivoire, en cristal de roche ou même en or, les dés pouvaient avoir des formes originales comme celle d’êtres humains. Et pour éviter que les dés ne soient pipés, les “turricula”, ou gobelets en forme de tours, étaient utilisés.
Néanmoins, la pratique du jeu d’argent était souvent exclue à cause des tricheries, et en Rome antique, elle n’était autorisée que pendant les Saturnales, véritable fête du Jeu sous toutes ses formes!
Comme on a pu le constater, les jeux de hasard et de stratégie ont su évoluer au rythme des échanges culturels entre peuplades. Alors, même jeux, même enjeux? Pas vraiment. Car si les jeux d’hier sont encore ceux d’aujourd’hui, de nos jours, on n’imagine plus jouer aux dés pour sceller notre avenir. Mais dans l’Antiquité, c’était souvent le cas, d’où cette aura de mystère qui entoure encore nos parties de poker les plus folles! D’ailleurs, l’aspect divinatoire était légion avec les dés, et dans le domaine des cartes à partir du XVIème siècle, c’est encore plus flagrant avec la différence notable entre jeu de tarot traditionnel et celui de Marseille.
Aux origines, les jeux servaient d’”état des lieux” pour les principautés, avec des parties de jeux marquant symboliquement l’issue d’une guerre, l’accession au trône ou au paradis pour les premiers hommes d’une nation. Et ce qui était l’apanage des rois peu à peu s’est démocratisé, passant des cours des palais aux casinos que l’on connaît.
Au fil du temps, les jeux de hasard et d’argent sont devenus une vraie institution, voire une figure littéraire ou tutélaire, au même titre que l’Ankou ou les Nornes, déesses nordiques du Destin. Ce n’est pas pour rien que Mallarmé a chanté dans son poème “U coup de dés jamais n’abolira le hasard”! Quoi qu’on fasse, aux jeux de hasard se rattache souvent une réputation sulfureuse en raison des poussées d’adrénaline qu’ils provoquent, mais aussi parce qu’ils mettent en jeu nos espoirs et notre destinée!
Depuis la nuit des Temps, on voit à quel point le jeu est une métaphore de la vie et du combat, comme dans le Tablut viking du 4ème siècle avant Jésus Christ. Véritable métaphore du champ de bataille, le plateau et la table abritaient la configuration sociale des peuples en miniature, et la victoire en était jetée comme un coup du sort...ou de dés!
Dans nos casinos préférés, on peut retrouver les jeux qui ont fait frémir nos aïeux, tel le Craps. Sans le savoir, on peut marcher dans les pas de nos ancêtres, joueurs et guerriers, devant l’Éternel, comme des héros des Temps modernes!
Ainsi, l’Antiquité nous a légués des jeux éternels qui bercent encore notre imaginaire notamment dans les jeux de casino en ligne où l’Égypte et ses momies a la part belle, comme en témoigne le jeu “Story of Egypt” de Spinomenal. Retracer l’histoire des jeux de table, c’est un peu “retour dans le futur”, car ils sont aussi à la pointe du divertissement!
On peut dire finalement qu’avec les jeux de hasard, l’enjeu d’antan était surtout de ne pas mourir, mais qu’à l’heure actuelle, il est de gagner!
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