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Les stéréotypes ont la dent dure dans de nombreux domaines. À notre époque, il n’est pas rare de lire dans les journaux que les femmes sont encore réticentes à exercer des métiers qu’on qualifie de masculins. Bien trop souvent, elles sont cantonnées aux rôles surfaits de femme-objet dans l’imaginaire des jeux vidéos. Et pourtant, le sociologue Alain Touraine annonce que le 21ème siècle sera celui de la femme. Une prophétie qui se réalise déjà depuis un bon moment en matière de jeux en ligne, et notamment de jeux de casino, dans lesquels les femmes sont nombreuses et, talentueuses!
De même que la valeur n’attend pas le nombre des années, le talent n’est pas une affaire de sexe, et on le voit de plus en plus dans le rapport qu’entretiennent les femmes avec l’argent. Loin d’être une affaire d’hommes, les femmes sont nombreuses dans le monde des finances, et elles occupent aussi une place de choix dans le commerce international. En France, plus de la moitié des personnes travaillant dans les secteurs des banques et des assurances, sont des femmes. Et aux Etats-Unis, 60% des femmes gèrent l’argent du ménage. Leurs revenus sont aussi tout aussi conséquents que ceux des hommes, ce qui leur permet de s’adonner aux jeux d’argent sur internet tout autant. D’autre part, les concepteurs de jeux même s’ils comptent dans leurs rangs beaucoup d’hommes, rallient de plus en plus le public féminin avec des jeux au design et aux thèmes plus féminins.
En France, les temps ont bien changé car en 1999, on comptait 90% de joueurs masculins pour 10% de femmes. On remarque que les femmes sont amatrices de jeux de détente et de réflexion, comme les jeux de table, contrairement aux hommes qui préfèrent l’adrénaline apportée par les sensations fortes, et donc plutôt les machines à sous. En 2015, une étude du Pew Research Center a révélé que 42% des femmes américaines avaient en leur possession une console de jeu vidéo contre 37% chez les hommes.
Il existe de vrais championnes en jeux vidéos qui rendent jaloux les hommes comme lors des compétitions avec le jeu Halo 3, où les matchs sont serrés entre les deux parties. Aux États-Unis le chiffre des joueuses a fait un bond de 48% en 2014. Aujourd’hui, on les désigne sous le terme de gameuses, mais elles ont pour la plupart encore du mal à s’identifier à cette image. L’industrie du jeu a encore du chemin à faire en matière d’égalité femmes-hommes, notamment en matière de publicités qui peuvent encore être sexistes et donc, en théorie, peu porteuses. Mais, les publicités pour les jeux en ligne parviennent à séduire les femmes en passant régulièrement la journée aussi bien à la télévision que sur internet, alors que celles destinées aux hommes sont programmées davantage la nuit.
L’essor des smartphones et autres tablettes a largement contribué à rendre accessibles les jeux de hasard en ligne au public féminin, qui ainsi, peut jouer plus librement dans les temps de pause ou dans les transports. Cela n’a pas échappé aux opérateurs de jeu qui insistent sur le côté relaxant de leurs jeux de casino en ligne, et connaissent la passion des femmes pour le jeu de poker qu’elles pratiquent beaucoup, mais encore peu en tournois à part les grandes joueuses comme la norvégienne Anne Obrestad, plus connue sous le nom d’Annette_15. S’étant entraîné longtemps sur internet, elle a changé l’histoire du poker en remportant le Main event des World Series Of Poker (WSOP) à Londres à l’âge de 18 ans avec le plus gros gain gagné par une femme (2.013.733$), et elle est loin d’être la seule sur les podiums féminins. D’ailleurs, la propension à jouer au poker en ligne a explosé ces 4 dernières années, et on remercie pour cela les femmes! Quant aux jeux de machines à sous, ils font l’unanimité chez les deux sexes, mais surtout après 60 ans. Au niveau statistique, les femmes passeraient 21 mois de leur temps de vie sur les jeux de casino en ligne, et les hommes seulement 14 mois.
Pendant le confinement, la consommation des jeux en ligne s’est largement accrue, les jeux étant de précieux alliés pour s’évader des soucis du quotidien. Et on pourrait penser que la parité se retrouve en terme d’addiction aux jeux. Déjà, en 2019, une enquête de l’Observatoire des jeux (ODJ) et l’Observatoire français des drogues et des toximanies (OFDT) avait épinglé l’augmentation de cette dérive qui, dit-on, a doublé en 5 ans, toutes catégories confondues. Cependant, les femmes mettent plus de temps à consulter un spécialiste, en moyenne 6 à 7 ans, que leur homologue masculin, n’étant pas réputées comme première population à risque. En effet, les britanniques Mary Mark et Henry Lesieur avaient souligné qu’en la matière, on ne parlait pas d’addiction féminine au jeu, et certaines langues, comme le Russe, ne féminise pas le mot joueur. Il semblerait que les femmes se prennent au jeu en commençant par des jeux gratuits, puis rapidement, c’est l’escalade: elles ne peuvent plus s’en passer comme le raconte Émilie, une habitante du Pays de Vitré en Bretagne, accro depuis six ans aux casinos en ligne. Heureusement, cette joueuse a pu surmonter son mal-être en rejoignant un groupe de paroles pour dépendants au jeu et réussit à respecter des limites raisonnables..
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