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En difficulté durant les années 2000, le secteur des casinos a retrouvé un second souffle avec la libéralisation du marché des jeux d’argent en ligne en France, en 2010. Et aujourd’hui, la pratique s’est largement installée dans la société française avec quelque 2,8 millions de joueurs ayant misé de l’argent sur des plateformes virtuelles rien que l’année dernière. Une croissance portée en grande partie par les paris sportifs, nouvel eldorado des amateurs de jeux de hasard !
En 1995, le chiffre d’affaires de l’industrie du jeu en France était de 16,7 milliards d’euros. 20 ans plus tard, le secteur a progressé d’environ 30 milliards d’euros, une poussée d’autant plus étonnante que le nombre de casinos, lui, est resté pratiquement stable depuis 2015.
Au-delà d’une augmentation constante de la fréquentation des casinos, avec une hausse d’environ 2,44 % pour l’année dernière, on remarque en revanche que le poids des machines à sous, autrefois grandes favorites du secteur, tend à se réduire. Les nouvelles générations semblent en effet tout autant attirées par les jeux d’argent que leurs prédécesseurs mais le plaisir et la liberté du clic gagne progressivement du terrain face aux jeux de grattage et aux établissements terrestres.
Au cœur de ce recul, la nette progression des alternatives électroniques aux jeux traditionnels ! Poker, blackjack ou roulette anglaise génèrent désormais près de 9 % des revenus du marché soit 30% de plus que les jeux de table classiques.
Face au rajeunissement flagrant de leur clientèle, les opérateurs ont ainsi pris le parti de réinventer l’expérience de jeu à grand renfort d’innovations technologiques, et ça marche ! Les machines à sous classiques empruntent de plus en plus à l’univers des jeux vidéo et plus encore, elles se déclinent aujourd’hui en une infinité de jeux accessibles sur tous les supports.
Et le développement continuel d’Internet, des smartphones et des tablettes promet encore de belles surprises notamment pour quelques segments en particulier qui connaissent déjà aujourd’hui un formidable engouement auprès des joueurs.
Largement favori auprès des utilisateurs avec plus de moitié des enjeux globaux, le football a transformé le secteur des paris sportifs en un véritable phénomène de société. En 2018, sans surprise, la Coupe du Monde suivie de la victoire en fanfare des Bleus a nettement contribué à stimuler l’activité. Résultat, plus de 5 milliards d’euros joués et un bond de 40 % du nombre de joueurs !
C’est en revanche une baisse générale de la dépense moyenne par joueur que l’on remarque, ce qui n’empêche pas les mises générales d’avoir atteint près de 382 millions d’euros tout au long des 64 rencontres du Mondial. La Ligue des Champions reste de toute façon le premier support de pari, suivie de la Premier Ligue. Le basket, porté par la NBA, et le tennis ferment le trio de tête.
Finie l’époque où le PMU et les casinos régnaient en maîtres, la libéralisation des jeux d’argent en ligne a ouvert la voie à de nouveaux acteurs 2.0 parmi lesquels le poker et les paris hippiques se sont fait une place de choix. 8 % de joueurs supplémentaires pour le poker l’année dernière, et 12 % pour les parieurs hippiques avec également une hausse du montant des mises. Une bien triste nouvelle pour les chevaux lorsqu'on sait le calvaire qu'ils endurent. Les courses de chevaux ne sont pas vraiment un loisir pour les malheureux animaux qui pour la plupart finissent à l'abattoir après une vie de souffrance. Pas toujours rentable malgré tout pour les opérateurs, entre des recettes parfois faibles et de nombreuses restrictions exclusivement françaises, le secteur cherche encore à se renouveler. En ligne, variantes de poker et paris hippiques toujours plus intuitifs se multiplient !
Développement et innovations obligent, il semble que l’enthousiasme pour les jeux d’argent en ligne en France ne soit pas prêt de retomber d’autant que les casinos virtuels n’ont de cesse de se moderniser et que l’actualité sportive constitue un support sans faille.
Les connexions via des supports mobiles comptent aujourd’hui pour 53 % du secteur contre 12 % seulement il y a quelques années. Plus besoin de se rendre dans un établissement physique ou de rester assis devant un ordinateur pour effectuer ses mises, désormais le jeu est partout et nomade avant tout ! En dépit d’une législation plutôt rigide, le jeu en ligne a de beaux jours devant lui puisque même la FDJ a récemment investi dans le secteur en numérisant son offre. Bientôt, le développement à grande échelle du micro-gaming (effectuer des mises faibles sur une application mobile), déjà très populaire à l’international où un joueur australien a empoché environ 8 millions de dollars sur le chemin du travail. Et demain qui sait, la progression de la réalité augmentée ?
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