La fréquentation des sites de jeux d'argent en ligne s'est accrue ces dernières années, et particulièrement depuis les confinements de 2020. Ces périodes de repli ont eu pour conséquence de faire exploser la clientèle des casinos en ligne. Ce qui manifestement n'a pas plu à l'Autorité des jeux (L'ANJ) qui prend à coeur d'éradiquer tous les établissements non inscrits sous sa législation, même si ceux-ci ont obtenu une
licence de jeux parfaitement légale sous d'autres juridictions. C'était le cas des sites Stakes et Cbet, qui connaissaient un succès immense en France, tout en échappant à l'imposition locale (non moins immense). Retour sur cette affaire un peu inquiétante...
Surveillance accrue de L’Autorité Nationale des Jeux
En 2020,
l’Autorité Nationale des Jeux (ANJ) a fait bloquer 322 noms de domaines, soit 141 sites illégaux (en France) de jeux d’argent en ligne. Ces sites ont plusieurs points communs : ils proposent souvent des dépôts et des
paiements en cryptomonnaie, ce qui est purement et simplement interdit en France. Les opérateurs agréés sont en effet tenus, selon la législation, de lutter contre la fraude, le financement du terrorisme et le blanchiment des capitaux. Le recours à la cryptomonnaie -qui permet de blanchir de l’argent- est donc un signal d’alerte pour toute personne qui tombe sur un site de casino en ligne alléchant. Alors qu'en fait, c'est bel et bien un moyen tout à fait légal et sûr pour payer n'importe quoi en ligne... Autre caractère de ces sites illégaux en France: une communication insistante, voire agressive, la non-protection des données personnelles (celles-ci sont une manne financière pour ces sites qui les revendent), l’absence de sécurité au niveau des paiements et enfin, des gains qui ne sont que trop rarement payés. Résultat, des centaines de milliers de joueurs, souvent novices en la matière, et qui espèrent gagner de l’argent facilement, se font avoir. D'où l'intérêt de
choisir des casinos en ligne recommandés ! Face à cette déferlante de sites véreux et les conséquences graves qui en résultent pour les joueurs, l’ANJ a décidé de faire de la lutte contre l’offre illégale de jeux en ligne, sa priorité. En s’alliant avec la justice, elle veut taper fort pour remettre de l’ordre dans un secteur d’activité certes prospère, mais rempli de brebis galeuses.
Cbet et Stake, deux sites fermés par la justice française
Il est rare de voir les autorités judiciaires communiquer officiellement sur la fermeture de casinos en ligne. Pourtant, le 26 juillet dernier, deux sites de casinos en ligne illégaux ont été fermés par décision de
justice, et montrés du doigt, par un communiqué de presse publié le lendemain. Un plan de communication censé mettre en garde les autres sites illégaux, qui risquent gros. Ces deux sites sont Cbet.gg et Stake.com. Jugés très agressifs sur le territoire français, selon le président du Tribunal judiciaire de Paris, ils ont enregistré près de 560.000 visites en juin 2021. C’est dire si leur popularité était forte. Le Juge a non seulement exigé la fermeture de ces deux casinos en ligne, mais il a également ordonné le blocage par les fournisseurs d’accès à Internet des adresses de ces sites. Pour aller encore plus loin, le juge a même ordonné le blocage de l’accès au site de contournement accessible depuis deux sites miroirs. Puis, par un jugement en date du 13 juillet 2021, il a été demandé aux fournisseurs français d’accès à Internet d’empêcher l’accès aux sites -www.stake.com et stake.com, lesquels invitaient leurs clients à miser sur une offre de jeux non autorisée, par le biais de la cryptomonnaie.
Les casinos en ligne ne connaissent pas la crise
Notons qu’en France, plus d’un millier de casinos en ligne seraient accessibles. Ces chiffres sont issus d’une étude menée pour le compte du Syndicat de casinos traditionnels Casino de France et l’Association d’opérateurs de jeux en ligne agréés AFJEL. L’Autorité Nationale des Jeux (ANJ), qui a pour rôle de superviser depuis l’été 2020, la Française des Jeux, le PMU et les opérateurs de
jeux d'argent en ligne autorisés, a du travail devant elle. Le marché français des casinos en ligne avoisine les 711 millions d’euros et 1,1 milliard d’euros si l’on s’en réfère au Produit Brut. Bon nombre de sites masqués et intéressés par l’argent de leurs futures proies ont trouvé le bon plan. Mais l'Autorité Nationale des Jeux veille... à ce qu'aucune taxe ne lui échappe!